Marian Turbowicz (devenu ensuite Turski) est né en 1926 près de Białystok, dans l’est de la Pologne. En 1942, sa famille fut transférée par les Allemands dans le ghetto de Łódź, d’où en août 1944, Marian Turski fut déporté à Auschwitz-Birkenau. En janvier 1945, lors de l’évacuation du camp, il survécut à la « marche de la mort » d’Auschwitz à Wodzisław Śląski, d’où il fut transporté à Buchenwald.
Après la fin de la guerre, il s’installa à Varsovie et fut actif, à partir de 1945, dans l’organisation de jeunesse du Parti des travailleurs polonais (P.P.R.) puis au Département de la presse du Parti des travailleurs unis (P.Z.P.R.). En 1958, il devient chef du département historique de l’hebdomadaire Polityka. En mars 1965, il participa aux États-Unis à la marche de Selma à Montgomery, organisée par Martin Luther King contre la ségrégation raciale.
Il fut vice-président de l’Association de l’Institut historique juif de Pologne (T. Ż. I. H. w P.), et membre de nombreux conseils d’administration dont celui de l’Association des juifs et anciens combattants et victimes de la Seconde Guerre mondiale, celui du Conseil international d’Auschwitz. Depuis mars 2009, il est président du conseil du Musée d’histoire des juifs de Pologne à Varsovie (Polin).
Le 28 janvier 2019, il a prononcé un discours lors de l’Assemblée générale de l’O.N.U. en mémoire de la Shoah et le 27 janvier 2020, il a pris la parole lors des célébrations du 75e anniversaire de la libération d’Auschwitz. C’est le texte de ce dernier discours, consacré au processus de l’exclusion, que l’on peut suivre, en français sur Youtube :
Pour citer cet article
Daniel Tollet, Marian Turski. «Auschwitz n’est pas tombé du ciel», RevueAlarmer, mise en ligne le 4 avril 2020, https://revue.alarmer.org/marian-tursky/