25.09.25 Réparations. Combats pour la mémoire de l’esclavage (XVIIIe-XXIe siècle), un livre d’Ana Lucia Araujo

À l’issue des abolitions successives de l’esclavage au cours d’un long XIXe siècle, la question de l’octroi de compensations financières ou matérielles aux anciens esclaves est peu débattue : aucune des anciennes sociétés esclavagistes de l’Europe, du continent américain ou de la Caraïbe n’accorde de réparations. Partout, à l’exception des États-Unis, ce sont au contraire les anciens propriétaires d’esclaves qui sont indemnisés par les États, conformément à l’idéologie alors dominante du propriétarisme. Dans le cas d’Haïti, ce sont même les anciens esclaves, et non l’État français, qui indemnisent les anciens colons pour la perte de leurs propriétés – et ce dans le cadre de la lourde indemnité que la France exige de son ancienne colonie en 1825, en échange de la reconnaissance de son indépendance. Un siècle et demi plus tard, cette asymétrie frappe et alimente des débats particulièrement brûlants. Ainsi, à l’occasion du bicentenaire de l’indemnité imposée par la France à Haïti, Emmanuel Macron a annoncé le 17 avril 2025 la mise en place d’une commission franco-haïtienne chargée « d’examiner l’impact de l’indemnité de 1825 sur Haïti » et formuler des « recommandations » pour garantir des relations apaisées entre la France et son ancienne colonie. Un peu plus loin dans nos mémoires, en 1988 au Brésil, la Constitution rédigée après la dictature militaire avait favorisé l’octroi de titres fonciers légaux aux nombreux quilombos – ces communautés noires urbaines ou rurales, constituées par les esclaves fugitifs au cours de la période esclavagiste.

Sur cette notion et pour une analyse de l’avènement de sociétés de propriétaires en Europe dans le sillage de la Révolution française, voir Thomas Piketty, Capital et idéologie, Paris, Seuil, 2019, pp. 167-319

Ana Lucia Araujo, Réparations. Combats pour la mémoire de l’esclavage (XVIIIe-XXIe siècle), Paris, Seuil, 2025, 416 p.

Une problématique entre histoire et actualité

Ce sont ces enjeux en apparence très contemporains que l’ouvrage d’Ana Lucia Araujo, professeure à l’Université Howard et spécialiste de l’esclavage atlantique et de sa mémoire, permet d’approcher dans leur profondeur historique. La reconnaissance de l’esclavage comme un crime contre l’humanité, par la loi française dite Taubira en 2001 puis lors de la conférence internationale de Durban la même année, a certes donné une nouvelle impulsion aux demandes de réparation, mais l’historienne s’attache en effet ici à montrer que, dès la fin du XVIIIe siècle, des esclaves et d’anciens esclaves, s’identifiant comme les victimes d’une injustice, ont commencé à réclamer des compensations en dédommagement de leur servitude. La traduction française au Seuil de Réparations, parue initialement en anglais en 2017 et ici actualisée et augmentée, offre ainsi au public français une synthèse bienvenue sur un sujet qui bénéficie par ailleurs depuis quelques années d’une riche actualité au sein des sciences sociales en France. On pense notamment au projet de recherche collectif REPAIRS sur les indemnités coloniales ou encore à la tenue de colloques à l’occasion du bicentenaire de l’indemnité imposée à Haïti en 1825.

Ana Lucia Araujo, Reparations for Slavery and the Slave Trade: A Transnational and Comparative History, Londres, Bloomsbury Academic, 2017.

Outre deux bases de données sur les indemnités coloniales de 1825 et 1848, ce programme de recherche coordonné par Myriam Cottias a nourri plusieurs thèses, déjà soutenues ou en cours, sur le cas de l’empire français : Jessica Balguy, « Indemniser l’esclavage en 1848 ? L’heure des comptes pour les propriétaires de couleur de la Martinique », thèse de doctorat d’histoire, EHESS, 2023 ; Mathilde Ackermann, « Les colons de Saint-Domingue et l’indemnité de 1825. Une histoire transatlantique entre Haïti et la France », thèse de doctorat en cours, EHESS en cotutelle avec Universität Bielefeld. Pour une réflexion d’un point de vue philosophique sur le sujet, voir aussi Magali Bessone, Faire justice de l’irréparable. Esclavage colonial et responsabilités contemporaines, Paris, Vrin, 2019.

Un premier colloque intitulé « Contre la Révolution française, contre la Révolution haïtienne, les indemnités de 1825 » s’est tenu à la Sorbonne du 12 au 14 avril 2025. Un second colloque « Haïti 1825 : de l’indépendance à la dette » a eu lieu au collège de France du 12 au 14 juin 2025.

Ayant déjà abordé dans d’autres ouvrages le pan symbolique et moral des réparations liées à l’esclavage, l’autrice a choisi ici de se focaliser sur leur dimension matérielle et financière, en particulier le versement de pensions ou l’octroi de terres aux anciens esclaves et à leurs descendants. Elle s’appuie pour ce faire sur un riche panel de sources primaires en quatre langues (anglais, français, espagnol et portugais) : articles de presse, projets de loi, débats parlementaires, récits et pétitions d’anciens esclaves, pamphlets abolitionnistes et discours publics. Discours dont une petite sélection est judicieusement transcrite à la fin de chaque chapitre à destination des étudiants.

Voir notamment Ana Lucia Araujo, Slavery in the Age of Memory: Engaging the Past, Londres, Bloomsbury Academic, 2021.

Ce dispositif illustre la forte dimension pédagogique que l’autrice a voulu donner à l’ouvrage, qui se reflète également dans la réflexion engagée sur la terminologie employée. En effet, comme le rappelle l’historienne en introduction, si le terme de « réparation » s’impose aujourd’hui dans le débat public et les travaux historiques, il faut garder à l’esprit que celui-ci ne s’enracine véritablement qu’au cours du XXe siècle, et d’abord en tant que catégorie du droit international et des droits de l’homme – notamment dans le contexte du traité de Versailles qui impose aux puissances vaincues le paiement de réparations financières. Il est donc bien peu employé par les esclaves, anciens esclaves et leurs descendants qui parlent plutôt dans leurs écrits de « correction », « restitution » ou « indemnisation », vocables repris par Ana Lucia Araujo comme synonymes du mot « réparation ». Ce vocabulaire varie toutefois en fonction des groupes sociaux auxquels elle se réfère : lorsqu’elle évoque les sommes versées aux anciens propriétaires et planteurs afin de compenser la perte de leurs esclaves, l’autrice préfère ainsi parler de « compensations financières » afin de lever toute ambiguïté.

Une histoire longue des réparations

L’un des premiers mérites de l’ouvrage est de faire plonger ses lecteurs dans une histoire longue des réparations, selon six chapitres chronologiques qui permettent de saisir les évolutions et mutations de ce combat socio-politique du XVIIIe siècle à nos jours. Si l’on n’y trouve en effet nulle « recette indiquant la forme que devraient prendre ces réparations » (p. 14), on comprend la genèse de cette idée. L’une des premières demandes de réparation financière formulées provient ainsi d’une femme affranchie du nom de Belinda Sutton, née en Afrique de l’Ouest et capturée vers l’âge de douze ans. Dans une pétition adressée en 1783 à la Cour générale du Massachusetts, où elle vit depuis son affranchissement, celle-ci dénonce « l’ignoble servitude » à laquelle elle a été contrainte depuis cinquante ans et réussit à obtenir le maintien d’une pension que son propriétaire lui avait promise par testament.

À sa suite, plusieurs individus estimant avoir été illégalement réduits ou maintenus en esclavage réussiront à obtenir une indemnisation financière pour le travail non rémunéré qu’ils ont fourni à leurs propriétaires. Si la figure de Solomon Northup (1808-1863) est désormais célèbre grâce à l’adaptation cinématographique de son récit Twelve Years a Slave par le réalisateur Steve McQueen en 2013, Ana Lucia Araujo mentionne d’autres cas moins connus. Henrietta Wood par exemple, maintenue en esclavage dans le Mississippi malgré son affranchissement, parvient plus de dix ans après l’abolition de l’esclavage en 1865 à obtenir 2 500 dollars de dommages et intérêts (sur les 20 000 initialement demandés). Les quelques cas mis en exergue par l’autrice demeurent toutefois très peu nombreux. Durant le siècle des abolitions de l’esclavage, analysé en détail dans le chapitre 2, les demandes de réparations en faveur des anciens esclaves sont en effet loin d’être au cœur du programme de la plupart des militants abolitionnistes qui, quel que soit le pays considéré, ne les envisagent pas comme une éventualité sérieuse.

La situation évolue toutefois dans les dernières décennies du XIXe siècle, du moins aux États-Unis où les désillusions nées de la période de la Reconstruction (1865-1877) conduisent une partie des affranchis à s’organiser collectivement. D’une succession de luttes individuelles, on passe ainsi à un activisme plus militant, favorisé par la création d’associations dont l’objectif est d’obtenir auprès du Congrès une loi permettant le versement de pensions aux anciens esclaves. Ce premier mouvement organisé connaît un succès populaire fulgurant : la première d’entre elles, la National Ex-Slave Mutual Relief, Bounty, and Pension Association of the United-States of America, fondée en 1897 par un pasteur africain-américain du nom d’Isaiah H. Dickerson et une ancienne esclave devenue veuve, Callie House, compte ainsi déjà 600 000 membres deux ans après sa création. Callie House présente en ces termes leur objectif : « organiser ensemble notre race afin de demander au gouvernement une indemnisation pour soulager nos vieillards et vieillardes décrépits qui sont courbés par les rhumatismes à cause de ce qu’ils ont subi aux heures sombres de l’esclavage ». L’organisation a donc pour but premier de réparer financièrement l’esclavage mais, accusés à tort d’escroquer les anciens esclaves, ses membres n’atteindront jamais leur objectif politique. Aucun mouvement d’une telle ampleur n’émerge en revanche au sein des autres sociétés anciennement esclavagistes du continent, même si, au Brésil en particulier, plusieurs associations d’entraide noires comme le Frente Negra Brasileira (Front noir brésilien) voient le jour au début du XXe siècle pour soutenir les droits civiques de leurs membres et leur garantir un meilleur accès à l’éducation.

En parallèle de leurs demandes de réparations financières, Ana Lucia Araujo éclaire également l’enjeu central de l’accès des anciens esclaves et de leurs descendants à la propriété foncière. En dépit de l’activisme d’anciens esclaves et abolitionnistes, tels Sojourner Truth aux États-Unis ou André Pinto Rebouças au Brésil, aucune mesure efficace de redistribution des terres n’accompagne les abolitions dans ces deux pays. Le constat est le même dans les colonies caribéennes des empires britanniques et français ou encore à Cuba, où l’accès des anciens esclaves à la propriété foncière demeure un problème public majeur jusqu’à la réforme agraire de 1959 qui rebat les cartes en faveur de la population noire.

Née esclave vers 1797 dans l’État de New York, Sojourner Truth est une figure majeure de l’abolitionnisme et du féminisme aux États-Unis au XIXe siècle. Elle est notamment célèbre pour son discours Aint’ I a Woman ? (« Ne suis-je pas une femme ? »), prononcé devant le Congrès des femmes de l’Ohio en 1851, ainsi que pour son autobiographie, parue en 1850. À l’issue de la guerre de Sécession, elle lutte également pour la redistribution de terres aux affranchis. Descendant d’esclave né au Brésil en 1838, André Pinto Rebouças est lui aussi connu pour son engagement en faveur de l’abolitionnisme au Brésil. Dans son ouvrage A Democracia Rural Brazileira (La Démocratie rurale brésilienne), publié en 1875, il propose d’accorder des réparations matérielles aux affranchis, qui prendraient la forme d’une distribution de terres et d’un meilleur accès à l’éducation. 

Comme le montre le chapitre 4, la fin de la Seconde Guerre mondiale puis l’ère du mouvement pour les droits civiques constituent, pour la question des réparations liées à l’esclavage, les deux grandes ruptures du XXe siècle mais, là encore, aux États-Unis essentiellement. Le versement de réparations financières aux victimes de la Shoah par l’Allemagne représente en effet une source d’inspiration pour plusieurs militants noirs qui, à l’instar du célèbre athlète et acteur Paul Robeson, dressent des parallèles entre le génocide perpétré contre les juifs et l’esclavage et la ségrégation subis par les Africains-Américains. C’est le combat pour les droits civiques qui insuffle toutefois, quelques années plus tard, un élan réellement décisif à l’activisme collectif en faveur des réparations. À la fin des années 1960 émergent ainsi des organisations nationalistes noires qui, de manière bien plus affirmée que la majeure partie des leaders du mouvement pour les droits civiques, font des réparations financières et matérielles liées au passé esclavagiste le cœur de leur combat. L’une d’entre elles, la Republic of New Africa (RNA), fondée à Detroit en 1968, réclame ainsi le paiement de 10 000 dollars pour chaque personne noire vivant aux États-Unis ainsi que l’octroi de terres pour la création d’un État noir. Cible d’une violente répression de la part du FBI, la RNA ne parvient pas plus que les associations précédentes à s’imposer comme un acteur majeur de la lutte en faveur des réparations pour l’esclavage, mais son activisme et celui d’autres organisations contemporaines contribue largement à en accroître la visibilité. Au Brésil en revanche, la dictature militaire qui s’abat sur le pays en 1964 musèle toute tentative individuelle ou collective en faveur des réparations pour l’esclavage.

Dans les deux derniers chapitres de l’ouvrage enfin, Ana Lucia Araujo se concentre sur les trois dernières décennies, au cours desquelles l’enjeu des réparations acquiert une dimension transnationale, favorisée par la fin de la Guerre froide, par la reconnaissance de l’esclavage et de la traite atlantique comme des crimes contre l’humanité et, plus récemment, par les réseaux sociaux. Au cours de cette période, les demandes de réparation se font de plus en plus nombreuses en Amérique latine ainsi que dans la Caraïbe – à l’image de celles formulées par la Communauté des Caraïbes ou CARICOM. Dans le même temps, plusieurs pays comme le Brésil, l’Équateur ou la Colombie mettent sur pied une législation favorable à une redistribution des terres en faveur des populations d’origine africaine. Si les mesures de réparations symboliques se sont partout multipliées, en particulier la construction de mémoriaux et la préservation de sites patrimoniaux, le combat pour des compensations matérielles et financières reste cependant largement inachevé, comme le souligne l’autrice dans les dernières pages de l’ouvrage.

Une approche panaméricaine du mouvement des réparations

Au-delà de l’ampleur chronologique adoptée par l’historienne, le deuxième grand apport de l’ouvrage est de proposer une histoire pleinement transnationale et comparée, qui tient compte aussi bien de l’Amérique du Nord et de l’Amérique latine que de la Caraïbe anglophone, hispanophone et francophone ou encore de l’Afrique de l’Ouest – bien que les États-Unis restent l’espace le plus abondamment traité dans l’ouvrage. Cette démarche permet notamment à l’autrice d’identifier les facteurs qui ont stimulé ou au contraire freiné ces demandes de réparations tout au long des XIXe et XXe siècles. La nature du régime politique a certes des répercussions sur les marges de manœuvre laissées aux militants mais l’activisme en faveur des réparations apparaît surtout étroitement lié au degré de citoyenneté accordé aux anciens esclaves après les abolitions ainsi qu’à l’idéologie raciale dominante au sein des anciennes sociétés esclavagistes.

De cette approche comparée, Ana Lucia Araujo dessine ainsi une tendance générale dont elle fait la thèse forte de son ouvrage : partout aux Amériques, là où les sociétés post-esclavagistes garantissent un certain nombre de droits civiques aux anciens esclaves, les demandes d’indemnisation financière et matérielle sont ténues, tandis que les contextes de ségrégation et de violence raciales accrues ainsi que les périodes de déclin des droits civiques catalysent au contraire le mouvement collectif en faveur de l’idée de réparations. À Cuba et au Brésil de fait, qui connaissent les abolitions les plus tardives du continent américain (respectivement en 1886 et 1888), l’octroi de droits civiques aux affranchis, l’absence de ségrégation légale et le discours dominant exaltant le modèle d’une démocratie raciale fondée sur le métissage contribuent à gommer le poids des inégalités raciales, ce qui n’incite pas les anciens esclaves à réclamer des indemnités. C’est ainsi qu’Ana Lucia Araujo explique la chronologie décalée du mouvement des réparations pour l’esclavage aux États-Unis et en Amérique latine où celui-ci ne prend véritablement son essor que dans la seconde moitié du XXsiècle.

Au plus près des vies d’esclaves

Le propos de l’historienne est servi, enfin, par une méthode d’écriture mêlant les approches de macro et de micro-histoire. De nombreuses études de cas contribuent en effet à incarner un récit qui concerne l’ensemble du continent américain. Cette sensibilité à la micro-histoire, qui devient de plus en plus courante au sein de l’historiographie sur l’esclavage et le post-esclavage, repose sur la critique d’une histoire restée trop longtemps focalisée sur la seule approche statistique et démographique de l’esclavage et à laquelle on reproche parfois d’avoir réduit les esclaves à de simples chiffres. Certaines des figures qui peuplent l’ouvrage sont déjà bien connues, comme celles de Marcus Garvey, Audley Moore (surnommée « Queen Mother ») ou Malcom X. D’autres, telles que Belinda Sutton et l’ensemble des pétitionnaires dont l’autrice analyse les requêtes, permettent de mettre en avant la grande diversité des acteurs concernés par cette histoire. Les femmes semblent, en particulier, avoir joué un rôle décisif, ce que l’historienne explique par leur plus grande exclusion économique et sociale au sein de la société mais aussi par le fait que la responsabilité financière du foyer leur incombait le plus souvent.

Voir à ce sujet le récent numéro de la revue Esclavage et post-esclavages, « À taille humaine. Trajectoires individuelles et portraits de groupe dans l’histoire des sociétés esclavagistes et post-esclavagistes », paru en 2023. Voir aussi Lisa A. Lindsay et John W. Sweet (dir.), Biography and the Black Atlantic, Philadelphie, University of Pennsylvania Press, 2014.

Cette attention au détail, qui ne sacrifie rien aux exigences de la synthèse, permet ainsi à Ana Lucia Araujo de réserver une place importante à la rhétorique des acteurs sociaux ayant formulé ces demandes de réparation et de s’approcher au plus près des mots qu’ils employaient. Qu’ils soient ou non militants, ces hommes et ces femmes s’identifiaient comme descendants d’esclaves, faisaient valoir la part qu’eux-mêmes et leurs ancêtres avaient prise à l’enrichissement de leur pays et dénonçaient le racisme dont ils étaient victimes. Les larges extraits de sources citées font ainsi appréhender au lecteur la mesure de l’indigence dans laquelle a vécu une large partie des anciens esclaves après l’abolition et des séquelles laissées par l’esclavage sur l’ensemble du continent américain.

En somme, la lecture de cet ouvrage fait comprendre avec limpidité pourquoi, de Cuba aux États-Unis, en passant par le Brésil, la Colombie ou Haïti, l’enjeu des réparations de l’esclavage apparaît, hier comme aujourd’hui, indissociable des luttes contre la haine raciale et pour l’égalité des droits civiques et la démocratie.

Pour citer cet article

Domitille de Gavriloff, « Réparations. Combats pour la mémoire de l’esclavage (XVIIIe-XXIe siècle), un livre d’Ana Lucia Araujo », Revue Alarmer, mis en ligne le 25 septembre 2025, https://revue.alarmer.org/reparations-combats-pour-la-memoire-de-lesclavage-siecle-ana-lucia-araujo/

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