Les Jeux olympiques, d’hiver à Garmisch-Partenkirchen (6 février – 16 février 1936) et d’été à Berlin (1er août – 16 août 1936), ont longtemps été célébrés comme des réussites du national-socialisme, pour leur organisation, les médailles obtenues par l’Allemagne et la mise en scène grandiose des épreuves, mythifiées a posteriori dans Olympia, le documentaire de Leni Riefenstahl (1938).
Cette image positive, particulièrement attachée aux jeux de Berlin, traduisait aussi la nostalgie d’une partie de la population qui espérait, en 1986, année de commémoration des J.O., voire encore au début des années 2000, qu’elle pouvait se souvenir sans culpabilité des « bons côtés » du nazisme. Et parmi ceux-ci, le sport et les « bons moments » vécus lors des Jeux, du moins par une partie des « Allemands » et « Allemandes », avaient une place de choix. En effet, pour les fans de sport et pour une opinion publique conquise, les jeux de Berlin avaient aussi constitué un temps de tous les records : de participants (4 066 sportifs et sportives issues de 49 pays différents), de spectateurs et spectatrices (3,7 millions dont 150 000 étrangers), de records sportifs (12 pour les seules épreuves d’athlétisme). L’épreuve internationale la plus prestigieuse organisée par un pays et le sport en général pourraient-ils donc être considérés comme apolitiques ? Cette question, au cœur de l’historiographie du sport allemand sous le nazisme, a provoqué de nombreuses controverses, nourries, en partie, par la division entre deux États jusqu’en 1990. La République fédérale d’Allemagne (RFA) avait gardé à la tête de ses clubs, de ses universités et du comité olympique allemand les élites fonctionnelles du « Troisième Reich », donnant motif à de nombreuses critiques en République démocratique allemande (RDA). De fait, ces élites nourrirent le mythe de l’apolitisme du sport et des J.O., à l’instar de Carl Diem, l’un des organisateurs majeurs des festivités de 1936 et pionnier des sciences du sport présentes dans les universités allemandes depuis 1920 et la fondation de la Deutsche Hochschule für Leibesübung au sein de la Humboldt Universität de Berlin. Lui qui conservait encore, au début des années 2000, une réputation intacte, avait pu affirmer au début des années 1950 que les J.O. de 1936 avaient constitué un « oasis de liberté », voire un « oasis de traitement égalitaire entre races ». La remise en question de cette ligne officielle fut longue, suivant en cela l’émergence d’une historiographie critique du sport et des corps au XXe siècle, ainsi que de leurs relations complexes avec le Politique.
Cet article de synthèse, proposé ici dans une optique d’histoire sociale du nazisme, vise donc à revenir sur la signification idéologique des J.O. de 1936. Les œuvres pionnières de Hajo Bernett et de Horst Ueberhorst publiées à la fin des années 1960 permirent de rompre le silence des élites sportives d’Allemagne de l’Ouest dans les débats académiques et d’ouvrir l’analyse historique aux fonctions politiques et sociales de l’« éducation physique » (Leibeserziehung), suivant le terme de l’époque, après 1933. Leurs travaux, centrés sur une histoire organisationnelle, par en haut, traitaient peu des J.O. de 1936 mais eurent le mérite de souligner la charge idéologique de cet événement tout sauf apolitique. Les publications d’Arnd Krüger marquèrent ensuite un tournant, ainsi que le livre, désormais classique, de Heinz Joachim Teichler. Ces deux auteurs replacèrent en effet les J.O. dans le contexte des relations internationales de l’époque. Dans les années 1990, suivant un tournant culturel de l’histoire politique puis sociale, les J.O. furent présentés comme un temps de mise en scène du pouvoir national-socialiste, de la force de sa « propagande », un élément constitutif de la « belle apparence » du « Troisième Reich ». Depuis les années 2000 enfin, l’analyse du sport et des J.O. a été replacée dans le cadre d’une histoire sociale du nazisme prenant au sérieux son projet idéologique de former une « Communauté du Peuple » par des politiques eugéniste, raciste et de transformation sociale.
De fait, le sport est un phénomène social total et il constitua, entre 1933 et 1945, une pratique corporelle d’une importance cruciale pour les tenants d’une vision organiciste du monde et des « Peuples » comme les nazis. À ce double titre, il fit l’objet d’une production idéologique conséquente de la part du « Mouvement » national-socialiste à partir de l’adoption du programme du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei, NSDAP) en 1920, car suivie d’effets. Par le sport, c’est le corps des « Allemands », le « corps du Peuple » (Volkskörper), physique et idéel, que les nazis voulaient « purifier ». Le sport contribua donc à part entière au projet social des dirigeants du « Troisième Reich » qui souhaitaient créer la « Communauté du Peuple » nationale-socialiste, un groupe social qui devait être « régénéré » par l’exclusion des « Étrangers à la Communauté » (Gemeinschaftsfremden) : « juifs », Sinti ou Roma, Afro-descendants, mais aussi des « asociaux », suivant une logique raciste et sociale-darwiniste. La « Communauté de la performance » (Leistungsgemeinschaft), sportive dans le cas de notre étude, devait être le fer de lance de la conquête d’un « espace vital » (Lebensraum) convoité : une « Communauté de combat » (Kampfgemeinschaft). Le sport s’insérait donc sous le « Troisième Reich » dans une lecture radicale – car raciste et sociale-darwiniste – d’un nationalisme sportif diffusé en Occident depuis la fin du XIXe siècle. Un nationalisme dont l’olympisme fut aussi le vecteur, et que l’on pouvait retrouver jusque sous la plume de Pierre de Coubertin, fondateur des Jeux modernes et admirateur en son temps des Jeux nazis. Dans quelle mesure les dirigeants du « Troisième Reich » voulurent-ils faire émerger une « Communauté du Peuple » nationale-socialiste par le sport et dans la célébration des Jeux olympiques ?
De fait, il faut d’abord replacer la tenue des Jeux de 1936 dans le temps long du mouvement sportif et olympique allemand, duquel le « Mouvement » national-socialiste resta longtemps étranger. Les dirigeants du « Troisième Reich » purent ensuite utiliser les Jeux olympiques pour mener à bien leur politique communautaire par des processus d’exclusion à l’encontre des « Étrangers à la Communauté ». Enfin, participer aux Jeux olympiques eut un impact direct sur la politique sportive et sociale du régime qui proposa, après 1936, différents modèles pour façonner le « corps du peuple » allemand.
Les Jeux olympiques de 1936 et le « Mouvement » national-socialiste
Après l’échec des premiers Jeux olympiques d’été prévus en Allemagne en 1916 et l’absence de toute participation allemande aux épreuves internationales, comme pour tous les États vaincus après-guerre, le retour de l’Allemagne sur la scène olympique n’eut lieu qu’en 1928. Cette année-là, l’Allemagne, réintégrée au concert des nations sportives, obtint en effet la deuxième place au classement informel des J.O. d’Amsterdam. Cette réussite, ainsi que la normalisation des relations internationales, poussèrent Carl Diem et Theodor Lewald, les deux dirigeants du mouvement olympique allemand, à militer pour que l’Allemagne accueille les Jeux olympiques de 1936. La décision finale fut prise par le Comité international olympique (CIO), réuni du 24 au 26 avril 1931 à Barcelone. À cette date, le pays était encore une démocratie. Or, moins de deux ans plus tard, il était bien plus difficile de projeter l’organisation de cet événement mondial défendant officiellement un idéal de paix et de concorde entre les peuples dans un pays ouvertement raciste et antisémite. Le maintien de l’organisation suscita donc des protestations mondiales qui eurent des incidences sur la politique nationale-socialiste.
L’obtention des Jeux olympiques n’avait pas été saluée, en 1931, par les nationaux-socialistes, bien au contraire. Ceux-ci étaient en effet opposés à toute participation et, a fortiori, à toute organisation d’une compétition internationale qui les réunirait avec les anciens pays de l’Entente. Pour eux, participer aux Jeux aurait signifié accepter l’ordre mondial né du « diktat » de Versailles. Et il n’était pas question de prendre part à des compétitions avec des « inférieurs de races » : « slaves », afro-descendants ou « juifs ». En 1923, le Völkischer Beobachter, le journal du « Mouvement », avait même proposé de remplacer les Jeux olympiques par des « Olympiades des peuples nordiques ». Cependant, en 1932, le journal du NSDAP avait changé d’avis à condition d’interdire toute participation d’athlètes noirs américains, eux qui avaient brillé à Los Angeles par leurs nombreux succès, au contraire des Allemands. En 1932, la position du « Mouvement » n’était plus la même, même si elle était largement hétérogène – un idéologue comme Rosenberg ou encore les membres des SA restant opposés au mouvement olympique. Certains, dont Hitler, souhaitaient utiliser les J.O. et les victoires allemandes attendues pour soutenir la fierté nationale en suivant le modèle célébré de l’Italie fasciste.
Il s’agissait d’une évolution importante. Les nazis avaient longtemps adopté une autre conception du sport, ou plutôt de l’« éducation physique » (Leibeserziehung), vue comme outil de l’« endurcissement physique » (Körperertüchtigung) dont Hitler, pourtant non-sportif notoire, vantait les mérites. Par ces pratiques, il s’agissait de renforcer un « corps du peuple » affaibli par la défaite et la République de Weimar. Avant 1933, les discours nationaux-socialistes et les pratiques sportives qui en avaient découlé ne s’étaient appliquées qu’aux membres militants du « Mouvement » – notamment ceux de la SA et de la SS. Les normes physiques et corporelles définies ne furent diffusées à tous ceux et toutes celles que le régime considérait comme « allemands » et « allemandes » qu’après le 30 janvier 1933, d’abord au sein des associations sportives « bourgeoises » ou nationalistes, dont certaines se mirent rapidement au service du nouveau pouvoir. Ce fut le cas notamment du Mouvement gymnastique allemand, fort de ses 1,4 million de membres en 1933, qui avait instrumentalisé le « mythe » Friedrich Jahn (1778-1852), « Père de la gymnastique » (Turnvater) allemande, pour justifier son rapprochement, dès les années 1920, du « Mouvement » national-socialiste. Le but de la pratique sportive que ces deux groupes soutenaient n’était pas la recherche de records individuels, au contraire d’un sport d’inspiration britannique qu’ils méprisaient, mais le renforcement physique et la préparation militaire. Pour cette raison, ils refusaient toute compétition internationale et condamnaient l’« internationalisme olympique ». C’est dans ce cadre de référence que s’inscrivait en partie la culture sportive du « Mouvement » national-socialiste avant 1933. Les SA, la milice du parti, avaient été enregistrés à leur création comme une « association sportive », pour camoufler en partie leurs activités. Mais pas seulement. Dans Mein Kampf, Hitler affirmait en effet clairement que l’entraînement sportif avait une place centrale dans leur formation, tout particulièrement les activités paramilitaires et de défense (boxe, jiu-jitsu). Le premier ordre de la SA (SA-Befehl), du 1er novembre 1926, fit ainsi du sport une caractéristique essentielle de la formation de ses membres.
Pour garantir la tenue des J.O., Theodor Lewald, membre clé du Comité olympique allemand, rencontra donc Hitler, le 16 mars 1933, en présence de Joseph Goebbels, ministre de la Propagande, et de Wilhelm Frick, ministre de l’Intérieur du Reich. Lewald défendit devant eux l’idée que cet événement fournirait une opportunité incroyable de propagande pour le « Troisième Reich » et soutiendrait le rétablissement de son économie. L’essentiel pour Hitler était cependant ailleurs : il s’agissait d’utiliser cette opportunité pour faire de Berlin la scène architecturale grandiose de la puissance allemande recouvrée. Mais avant cela, il dut s’adapter à d’autres sources de difficultés.
Face à l’exclusion grandissante et aux violences à l’encontre des Allemands et Allemandes juifs, de nombreuses protestations avaient vu le jour aux États-Unis à partir du boycott des magasins juifs organisé par le « Mouvement » le 1er avril 1933. La question d’un boycott des J.O. par les athlètes étasuniens se posa alors, mettant en péril la bonne organisation des olympiades allemandes. Sous la pression des mouvements d’opposition étasuniens et des associations juives du pays, Avery Brundage, le président du Comité olympique américain, publia en avril 1933 une déclaration indiquant le maintien des jeux allemands, à condition que « tous les peuples et toutes les races soient autorisées à participer en toute égalité », dans le respect de la charte olympique. Mais il affirmait aussi, dans le même texte, que la composition des équipes allemandes relevait d’une décision de politique intérieure, suivant en cela le « principe de non-ingérence » édicté par le président du CIO, le belge Baillet-Latour. Le mouvement de boycott ne faiblit donc pas. Les dirigeants allemands, quant à eux, voulaient modifier la charte olympique. Des concessions étaient nécessaires. Si la délégation allemande à la réunion du CIO organisée à Vienne en 1933, puis à Athènes en 1934, confirma que tous les sportifs et sportives étrangers pourraient participer aux épreuves, les dirigeants allemands refusèrent toujours de présenter en 1936 une équipe « mixte », comme le demanda le CIO. En août 1935, Adolf Hitler alla même jusqu’à affirmer au dirigeant du CIO étasunien, le sympathisant fasciste Sherrill, que, si nécessaire, il préférerait abandonner l’idée d’organiser les J.O. au profit de « jeux olympiques purement allemands ». Mais ce n’était que du bluff et Hitler fut forcé à des concessions, de crainte des répercussions internationales que cela entraînerait. Il accepta in fine d’ajouter un « demi-juif » (Mischling) dans chaque équipe allemande engagée aux Jeux olympiques d’hiver et d’été, une catégorie ambiguë et en réalité transitoire née des décrets d’application des 14 et 26 novembre 1935 des lois de Nuremberg. Les Mischlinge ou « métis » étaient en effet encore considérés comme des citoyens allemands et allemandes, en fonction du nombre de leurs grands-parents « juifs », et bénéficiaient donc encore de leurs droits civiques. Les autres en revanche étaient devenus des étrangers en droit.
Au total, la campagne de boycott organisée aux États-Unis était parvenue à obtenir la présence de « Juifs alibis » (Alibijuden) aux Jeux, tandis que la participation libre de tous les autres athlètes mondiaux était assurée. Le contexte international avait joué un rôle majeur pour limiter la politique antisémite du régime jusqu’en 1936. Dans les décrets d’application des lois de Nuremberg, des lois pourtant en contradiction avec la retenue observée dans la politique antisémite du régime, se note une hésitation au moment de délimiter l’aire des exclus, permettant aux Mischlinge de conserver encore, pour un temps, leur statut de citoyens et de citoyennes allemandes. Une hésitation qui s’explique par la peur de réactions internationales, un an avant les J. O, et le souci de se concilier, jusqu’en 1936, l’opinion publique internationale.
La dynamique d’exclusion au cœur des Jeux olympiques de 1936
Lors des Jeux olympiques d’hiver et d’été, seuls deux « Juifs Alibis », Rudi Ball en hockey sur glace et Hélène Mayer en escrime, furent appelés dans les équipes allemandes. Ce n’était pas faute de compter de grands athlètes juifs et juives avant 1933 dans les rangs allemands. Daniel Prenn faisait ainsi partie de l’équipe de tennis qui avait gagné la coupe Davis en 1932, tandis que Gretel Bergmann était la championne nationale de saut en hauteur jusqu’en 1936 et une grande athlète internationale. Mais ces sportifs et sportives de haut niveau, comme d’autres, avaient été progressivement exclus du sport « allemand », puis des qualifications olympiques.
L’histoire de l’exclusion progressive des Allemands et Allemandes juifs des clubs et associations sportives a été largement documentée. Il en ressort que si un compromis perdura jusqu’aux Jeux olympiques, initié par les dirigeants, dont en premier lieu le Reichssportführer (chef du sport du Reich) ancien chef de la SA de Dessau en Saxe Hans von Tschammer und Osten, la participation réelle des Allemands et Allemandes juifs aux Jeux fut, dans les faits, rendue impossible.
Début 1933, de nombreuses associations sportives « bourgeoises » décidèrent d’exclure, sans intervention de représentants du nouveau pouvoir, leurs membres « juifs ». Ce fut le cas de la fédération allemande de gymnastique depuis longtemps imprégnée de pensée völkisch et antisémite, qui ajouta à son règlement intérieur une « clause aryenne », deux ans avant qu’une décision similaire ne fut adoptée par la direction du sport du Reich (Reichssportführung). Les « non-aryens », soit les Allemands et Allemandes juifs, mais aussi les afro-descendants et descendantes ou les « tziganes », furent alors officiellement exclus de vastes pans de la « Communauté du Peuple » sportive. Les premiers d’entre eux, les plus nombreux et les plus organisés parmi les minorités persécutées par le régime, purent cependant poursuivre leurs activités au sein de deux grandes associations sportives juives reconnues par le Reichssportführer en novembre 1933, et confirmées en juillet 1934 sous la pression du boycott. Les clubs sionistes Makkabi (Deutscher Makkabi Kreis) et les sociétés patriotiques allemandes Schild (Sportbund Schild au sein du Reichsbund jüdischer Frontsoldaten) virent le nombre de leurs membres nettement augmenter et rassemblèrent, respectivement, 21 500 membres fin 1934, et 21 000 en 1936. Leurs clubs purent même utiliser des terrains et équipements libres pour leurs activités. Du moins quand les municipalités l’acceptèrent, ce qui ne fut pas sans difficulté, car nombre d’entre elles leur refusèrent ce droit, de leur propre chef ou sous la pression des directions locales du parti, comme dans le Gau du pays de Bade. En outre, quand bien même eurent-ils accès à des terrains et installations sportives, celles-ci se trouvaient en périphérie des villes. Enfin, en 1935, les matchs entre « aryens » et « juifs » furent interdits, comme l’accès aux piscines, par peur de la « contagion juive ». Dans ce temps de compromis pré-olympique, le but du régime était toujours de séparer les populations, suivant le but de Hitler, d’invisibiliser les sportifs juifs et juives comme « tziganes ».
Au sein de cette « liberté d’action à l’intérieur de limites assignées », les différents clubs et associations juives essayèrent de se préparer aux Jeux. Lors de la réunion du CIO qui eut lieu du 5 au 7 juin 1933, à Vienne, les représentants allemands Theodor Lewald et Ritter von Halt avaient concédé au nom du gouvernement allemand la « déclaration de Vienne » qui avait affirmé que l’Allemagne respecterait la charte olympique : les sportifs et sportives juifs seraient bien acceptés lors des compétitions, tandis que les Allemands et Allemandes juifs seraient intégrés dans l’équipe nationale s’ils atteignaient le niveau requis. Cependant, si 21 athlètes vivant en Allemagne furent en effet invités à des stages de préparation sur les 4 000 sélectionnés, ils durent se présenter par la suite à des meetings de sélection où grouillaient les uniformes des organisations nationales-socialistes de toute sorte, accueillis par des cris haineux, alors même que leurs conditions d’entraînement s’étaient nettement dégradées depuis 1933. Au total, aucun sportif de la section allemande du Makkabi ne fut qualifié en 1936 et aucun du Schild non plus. Ainsi, le grand espoir du saut en hauteur allemand et juif, Gretel Bergmann, reçut une réponse négative à sa candidature à peine 14 jours avant le début des Jeux de Berlin. Pourtant, peu de temps avant, elle était devenue la championne du Württemberg en atteignant 1,60 mètre, le record national. Finalement, ce fut la hongroise Ibyola Csák, juive également, qui gagna le titre olympique par un saut à 1,62 m face à une équipe nationale allemande diminuée. Gretel Bergmann décida d’émigrer dans la foulée aux États-Unis, où elle gagna en 1937 et 1938 le championnat national.
Cette exclusion avait un sens fort. En excluant les Allemands et Allemandes juifs des associations sportives, des espaces sportifs de centre-ville, des Jeux olympiques enfin, il s’agissait de les exclure de la « Communauté du Peuple » sportive et « régénérée » sous le nazisme. Car leur participation ou leurs réussites sportives auraient porté préjudice aux théories nationales-socialistes, qui mettaient en exergue la supériorité du « corps aryen » et la « débilité » du « corps juif », des stéréotypes largement colportés dans les caricatures de propagande. Les nationaux-socialistes transformèrent ainsi le « soin de la race » (Rassenpflege) et « l’hygiène raciale » – l’eugénisme – en devoir pour la « Communauté du Peuple ». Avec les J.O., cette dernière ne se distingua plus seulement par le soin du corps et la performance sportive, mais aussi par une esthétique particulièrement valorisée par la médiatisation olympique.
Faire la « Communauté du Peuple » nationale-socialiste par le sport : le legs des Jeux olympiques de 1936
Le déroulement des Jeux olympiques, d’hiver puis d’été, eut lieu dans un contexte ambigu, marqué notamment par la volonté des dirigeants du « Troisième Reich » de camoufler leur politique antisémite. Cependant, ils contribuèrent à préciser et renforcer les stéréotypes racistes du régime, tout en diffusant une nouvelle image de soi, appuyée sur un sport largement nazifié et généralisé au plus grand nombre.
Les panneaux antisémites qui occupaient tout l’espace public allemand, surtout depuis les lois de Nuremberg adoptées le 15 septembre 1935, furent largement enlevés. Garmisch-Partenkirchen était un haut-lieu antisémite, même au regard des standards nationaux-socialistes. Les deux maires avaient ainsi fait en sorte que leurs deux villes jumelles soient « libres de juifs ». Malgré les appels aux retraits des dirigeants nazis et de Hitler, il fallut attendre mi-janvier 1936 pour que ce fût le cas et pour s’assurer que tous les visiteurs seraient bien accueillis, ici comme à Berlin. Plus largement, toutes les références à une politique antisémite du régime durent disparaître dans la presse, qui reçut aussi l’ordre de taire l’origine des athlètes pendant les Jeux. La « question juive » disparut de l’espace public « allemand ».
Ces jeux furent marqués ensuite par l’accélération des mesures de répression à l’encontre des « Étrangers à la communauté » (Gemeinschaftsfremden) et des opposants du régime. Ainsi, le camp de Sachsenhausen, camp modèle de la SS, fut ouvert juste avant les Jeux olympiques d’été à Oranienburg, une banlieue de Berlin, et l’on y comptait déjà plus de 1 000 détenus en septembre 1936. De même, pour préparer les jeux, le préfet de police de Berlin ordonna le « nettoyage » (Auskämmung) de la ville de ses « asociaux », moyennant une « extension de la catégorie asocial ». D’abord appliqué aux « vagabonds », il fut désormais utilisé pour stigmatiser de vastes groupes sociaux. Bien plus, le traitement qui leur fut appliqué fut alors radicalisé, tendant vers leur « élimination de facto » par leur enfermement massif, comme à la prison de Rummelsburg qui comptait, en juin 1936, 1 433 prisonniers. Le 16 juillet 1936, 600 « tziganes » de Berlin, majoritairement des femmes et des enfants car les hommes avaient déjà été enfermés dans des camps de concentration, furent arrêtés et déplacés vers un camp de détention temporaire, le Zigeunerlager. Ce camp devint pérenne jusqu’à ce que les « tziganes » qui y étaient enfermés soient déportés à Auschwitz en 1943. Les pratiques d’enfermement durable furent désormais le corollaire de politiques visant à fabriquer des espaces publics « propres » et « sûrs ».
Les jeux furent en outre marqués par le renforcement des stéréotypes racistes au sein du « Troisième Reich » à l’encontre des athlètes afro-américains. 384 membres de l’équipe olympique arrivèrent à Berlin le 25 juillet 1936 et, parmi eux, 19 noirs dont 2 femmes. Ils furent chaleureusement accueillis par une large part de la population et agréablement surpris par les conditions de leur séjour dans le village olympique. Joseph Goebbels décida même que, pour donner l’image d’une Allemagne ouverte sur le monde, la presse ne devait pas minimiser les victoires étrangères. Mais ces mêmes athlètes étaient étroitement surveillés par la police allemande. Les dirigeants nazis craignaient tout contact inapproprié avec des femmes « allemandes », survivance de la « honte noire » de l’occupation de la Ruhr en 1923, qui avait joué un rôle majeur dans la fondation idéologique du national-socialisme. Aveugles à cette surveillance invisible, ces athlètes brillèrent cependant dans les épreuves d’athlétisme marquées dans les mémoires par les victoires de Jesse Owens aux 100 et 200 mètres, au saut en longueur et au relais du 4×100 mètres. Au total, les sportifs étasuniens et leurs champions afro-américains remportèrent 25 médailles dans les épreuves d’athlétisme. Pour la presse afro-américaine, de telles victoires étaient la démonstration parfaite de l’inanité des théories racistes nazies. Mais ce ne fut pas l’interprétation des dirigeants du « Troisième Reich ». D’après Albert Speer, Hitler croyait que les athlètes afro-descendants devaient leurs victoires olympiques à leur « héritage de la jungle », qui leur aurait donné des physiques particulièrement puissants. Il lui confia même que, lorsque l’Allemagne aurait conquis le pouvoir mondial, il organiserait toutes les olympiades futures à Nuremberg et les réserveraient aux « purs nordiques ». De même, le dirigeant de la SS Heinrich Himmler attribua le succès des athlètes afro-américains à leur « physique primitif » et au fait qu’ils étaient eux-mêmes engagés dans une « guerre raciale contre les blancs ». Des stéréotypes partagés, en réalité, par les suprémacistes des États-Unis. Pour Goebbels enfin, les victoires d’athlètes afro-descendants au profit des États-Unis ne suscitait que le mépris pour ce « pays inculte ». Ainsi, les victoires des afro-américains aux jeux ne firent que renforcer les stéréotypes nazis sur les différences entre « races » et la nécessité de les séparer.
Le sport et les sportifs fournirent enfin une image de soi qui permit aux « Allemands » et « Allemandes » de s’identifier aux normes physiques et corporelles diffusées par une pratique sportive en voie de nazification.
Les victoires allemandes lors des jeux furent en effet éclatantes : l’Allemagne gagna 89 médailles au total (33 d’or, 26 d’argent, 30 de bronze), ce qui en fit la première nation olympique des Jeux d’été, tandis que le gymnaste Konrad Frey collectionna 6 médailles au total (3 en or, 1 en argent et 2 en bronze), ce qui en fit l’athlète le plus couronné de ces mêmes olympiades. Ces succès accompagnèrent l’évolution du sens donné au sport, même de haut niveau, par le « Mouvement ». Les nazis ne purent conserver leur ligne de départ face aux progrès croissants du goût pour ce loisir qui devint un cadre de référence des comportements dans la vie quotidienne des « Allemands » et « Allemandes ». Ils ne pouvaient renoncer, en outre, à utiliser le sport comme moyen de propagande pour le parti. Bien au contraire, il en fut le support, à l’image du transfert de la flamme olympique qui suivit un chemin de conquête à travers toute l’Europe centrale et orientale et ne fut portée, dans les frontières du « Reich », que par de « purs Allemands ». Ainsi, comme l’écrivit Victor Klemperer juste après la guerre, les jeunes allemands de l’époque avaient reçu en héritage un héroïsme qu’ils identifiaient à trois uniformes : celui de l’« endurcissement physique » (körperliche Ertüchtigung) incarné par les membres de la SA, celui du pilote de course et enfin l’uniforme militaire. Mais, au-delà de l’héroïsme nourri par la pratique du sport, ce changement de paradigme corporel était différencié en fonction des catégories d’« Allemands » et « Allemandes » et des buts poursuivis.
Le refus du sport de haut niveau resta une constante de la ligne officielle pour mettre tous les « Allemands » et toutes les « Allemandes » au sport, comme ce fut le cas après les Jeux olympiques. Alfred Rosenberg affirma ainsi, suivant la ligne traditionnelle du « Mouvement », que « l’éducation physique allemande » ne visait pas les records mondiaux mais « une grande performance de la moyenne », tandis que dans un livre publié à l’occasion des Jeux olympiques, le « premier et plus important commandement » de l’éducation physique restait de « saisir la grande masse du peuple. » Dès 1933, les cours de gymnastique quotidiens étaient devenus obligatoires à l’école. En outre, les organisations du « Mouvement » qui encadraient tous les actifs « allemands », le Front allemand du travail (Deutsche Arbeitsfront, DAF) et son agence des loisirs, La force par la joie (Kraft durch Freude, KdF), prirent le contrôle du sport communal dès 1933 et initièrent à partir de 1937 une stratégie pour piloter toutes les activités sportives d’entreprise, nombreuses, qui étaient pratiquées en Allemagne. Leur but fut alors de faire participer tout le monde à ces activités pour contribuer à la « régénération » du « Peuple », d’autant plus dans un contexte de contraintes accrues au travail après l’adoption du Plan de Quatre ans en 1936 : la « Communauté de l’effort » (Leistungsgemeinschaft) avait besoin de repos et de détente. Ils s’appuyèrent alors surtout sur le modèle du « renforcement physique » promu par Hitler et les SA qui, nombreux, étaient responsables, sur place, des sections sportives d’entreprise. Dans ce cadre, le sport était pratiqué en groupe et visait à renforcer la « Communauté » au travail que formaient, depuis 1934, les entreprises. Mais ils adoptèrent aussi ce modèle en raison de l’échec de la diffusion au sein de toute la population d’un modèle sportif militant qu’ils décidèrent de réserver à une élite.
Ainsi, dès 1934, la SS adopta une politique de sport de haut niveau, et fit participer des délégations à des compétitions sportives nationales. Puis, à partir de 1935, elle encouragea l’entraînement et la participation de sportifs de haut niveau issus de ses rangs aux Jeux olympiques. Pour cela, ses candidats furent dispensés de leur service à la SS par un ordre du 8 mai 1935. Mais sur les 30 candidats que la SS présenta aux qualifications, seuls 7 furent finalement retenus, 2% du contingent allemand, et 4 d’entre eux seulement rapportèrent des médailles, tous pour des épreuves par équipe. Cela n’arrêta pas les ambitions de Himmler qui ambitionna alors de conquérir pour la SS la place majeure dans la compétition sportive.
Conclusion
Les Jeux olympiques jouèrent donc un rôle important dans la fabrication d’une « Communauté du Peuple » nationale-socialiste qui reposait sur des dynamiques d’exclusion des « Étrangers à la Communauté » et d’inclusion des « Allemands » et « Allemandes ». Les dynamiques d’exclusion, qui avaient connu une accélération en 1935, en sortirent renforcées par les stéréotypes développés à l’occasion des Jeux d’une part, par les pratiques de séparation, d’invisibilisation et d’enfermement fixées lors de leur déroulement de l’autre. Les festivités olympiques proposèrent en outre un modèle corporel et sportif nouveau aux « Allemands » et « Allemandes », fusionnant l’héritage du « renforcement physique » du « Mouvement » national-socialiste et de la gymnastique allemande avec la tradition du sport moderne, de son esprit de compétition individuelle et son culte de la performance. Il proposa alors un cadre sportif et corporel triple – celui de sport communautaire, de compétition et de loisir – dans lequel la majorité des « Allemands » et « Allemandes » purent s’inscrire.
La réussite des Jeux sur la scène internationale renforça la position du « Troisième Reich » dans les relations internationales et lui offrit une marge de manœuvre supplémentaire pour mettre en œuvre ses politiques raciste, sociale-darwiniste et pangermaniste. Cette réussite ôta aussi aux Allemands juifs la marge de manœuvre qu’ils avaient su mettre à profit, jusqu’en 1936, pour s’organiser au sein des clubs Makkabi et Schild, des espaces qui constituèrent pour elles et eux « les plus importants bastions d’affirmation de soi » de la période. À partir de 1937, les persécutions à l’encontre des « Étrangers à la Communauté » dans leur ensemble s’accélèrent et se radicalisèrent : stérilisation clandestine de la moitié des enfants afro-descendants à l’été 1937, « Juniaktion » en 1938 contre 10 000 « asociaux » envoyés dans les camps de concentration, pogrom de novembre 1938. Ces violences accrues, la préparation de la guerre par le Plan de Quatre Ans (octobre 1936), les conquêtes, enfin, à partir de 1938, n’empêchèrent en effet pas le CIO d’accorder une nouvelle fois l’organisation des Jeux olympiques d’hiver à Garmisch-Partenkirchen pour l’année 1940, soulignant à quel point les J.O. de 1936 avaient été une pleine réussite politique du « Troisième Reich ».
Pour citer cet article
Charlotte Soria, « Les Jeux olympiques nationaux-socialistes de 1936 et la « Communauté du Peuple » », RevueAlarmer, publié le 28 juillet 2024. https://revue.alarmer.org/les-jeux-olympiques-nationaux-socialistes-de-1936-et-la-communaute-du-peuple/
Hans Joachim Teichler, « Zur Erinnerungskultur im Deutschen Sport nach 1945 », Historical Social Research / Historische Sozialforschung, vol. 32, n° 1 (119), 2007, p. 13–23, ici p. 15.
David Clay Large, Nazi Games. The Olympics of 1936, New York, W. W. Norton & Company, 2007, p. 14.
Les mots-clés de l’idéologie nationale-socialiste, comme les termes de « Mouvement », « allemands », « juifs » ou « peuple » seront placés entre guillemets quand leur usage procédait, sous le « Troisième Reich », d’une reconstruction subjective, raciste et sociale-darwiniste du corps social et visait à exclure de la société allemande certains et certaines de ses membres. Sur les difficultés posées, entre autres, par l’utilisation du mot « juif » dans l’écriture de l’histoire de la société allemande sous le national-socialisme, on peut se reporter notamment à Moshe Zimmermann, Deutsche gegen Deutsche. Das Schicksal der Juden 1938-1945, Berlin, Aufbau, 2008, p. 18-21.
Arnd Krüger, « Germany », dans William Murray (dir.), The Nazi Olympics. Sport, Politics and Appeasement in the 1930s, Chicago, University of Illinois Press, 2003, p. 27.
Hans Joachim Teichler, « Die Olympischen Spiele 1936 – eine Bilanz nach 69 Jahren », APuZ 59/1996, Bonn, Bundeszentrale für Politische Bildung, p. 13-22, ici p. 16.
Hajo Bernett, Nationalsozialistische Leibeserziehung. Eine Dokumentation ihrer Theorie und Organisation, Schorndorf, Verlag Karl Hofmann, 1966.
Frank Becker / Ralf Schäfer, « Einleitung », dans Ibid., (dir.), Sport und Nationalsozialismus, Göttingen, Wallstein Verlag, 2016, p. 9-26, ici p. 11-12.
Il a fallu attendre en effet les années 2000, pour que la place de Carl Diem dans le régime national-socialiste soit questionnée non sans susciter de nouveaux et âpres débats, notamment sur son antisémitisme et la nature de celui-ci. Ainsi, le projet de recherche initié par le Deutscher Olympischer Sportbund, la Deutsche Sporthochschule Köln et la fondation Alfred Krupp von Bohlen und Halbach soutenant la rédaction d’une biographie de Carl Diem a donné lieu à deux versions opposées. Le biographe de Diem, Frank Becker, a apporté de nombreuses preuves a minima de la collaboration active de Diem avec le pouvoir nazi, cf. Frank Becker, Den Sport gestalten : Carl Diems Leben (1882 – 1962), 4 volumes, Duisburg, Univ-Verl. Rhein-Ruhr, 2009-2010. Le comité consultatif du projet quant à lui a tenté d’imposer sa réhabilitation complète. Pour une vision d’ensemble de la controverse et un bilan de la recherche, on peut se reporter à Wolfgang Benz (dir.), « Erinnerungspolitik oder kritische Forschung ? Der Streit um Carl Diem », Zeitschrift für Geschichtswissenschaft, 3/59, 2011.
Carl Diem, Spätlese am Rhein. Gedanken und Reden über den Sport aus den Jahren 1947-1957, Frankfurt/M., Deutsche Sporthochschule Köln, p. 915.
Ibid., p. 277.
Une étude du sport comme outil du politique notamment débutée en Allemagne et sous la plume de Hajo Bernett à partir de la fin des années 1960, cf. Allen Guttmann, « Sport, Politics and the Engaged Historian », Journal of Contemporary History, vol. 38, n° 3, 2003, p. 363–375.
Karl Dietrich Bracher, Deutschland zwischen Demokratie und Diktatur : Beiträge zur neueren Politik und Geschichte, Bern, Scherz, 1964, p. 163.
Hajo Bernet, Nationalsozialistische Leibeserziehung, op. cit. ; Ibid., Der jüdische Sport im nationalsozialistischen Deutschland 1933-1938, Schorndorf, K. Hofmann, 1978.
Horst Ueberhorst (dir.), Elite für die Diktatur. Die Nationalpolitischen Erziehungsanstalten 1933-1945. Ein Dokumentarbericht, Düsseldorf, Droste, 1969.
Arnd Krüger, « Die Entwicklung der neuzeitlichen Sporthistoriographie », dans Rolf Andressen (dir.): Schulsport und Gesundheitserziehung (Bd. V der Abhandlungen aus der Pädagogischen Hochschule Berlin), Berlin, 1979, p. 22-47.
Citons, entre autres, les titres suivants : Arnd Krüger, Die Olympischen Spiele 1936 und die Weltmeinung. Ihre außenpolitische Bedeutung unter besonderer Berücksichtigung der USA, Berlin, München, Frankfurt/M., 1972 ; Ibid., « Deutschland und die olympische Bewegung », dans Horst Ueberhorst (dir.), Leibesübungen und Sport in Deutschland vom Ersten Weltkrieg bis zur Gegenwart (=Geschichte der Leibesübungen Bd. 3/2), Berlin, München, Frankfurt/M., 1981, p. 1026-1047.
Hans Joachim Teichler, Internationale Sportpolitik im Dritten Reich, Schorndorf, Verlag Karl Hofmann, 1991.
Peter Reichel, Der schöne Schein des Dritten Reiches. Faszination und Gewalt des Faschismus, München, Hanser, 1991 ; Reinhard Rürup (dir.), 1936. Die Olympischen Spiele und der Nationalsozialismus. Eine Dokumentation, Berlin, Stiftung Topographie des Terrors, 1996.
Cette approche débuta notamment par Thomas Alkemeyer, Körper, Kult und Politik. Von der “Muskelreligion” Pierre de Coubertins zur Inszenierung von Macht in den Olympischen Spielen von 1936, Frankfurt/New York, Campus Verlag, 1996.
Suivant le concept forgé par Marcel Mauss, « Essai sur le don. Forme et raison de l’échange dans les sociétés primitives », Sociologie et anthropologie. Recueil de textes, Paris, Presses universitaires de France, 1950.
Johann Chapoutot, La loi du sang. Penser et agir en nazi, Paris, Gallimard, 2014.
Le « Mouvement » désigne autant le parti national-socialiste que ses organisations associées, paramilitaires comme la SA (Sturmabteilung) fondée en 1920 et la SS (Schutzstaffel) fondée en 1925, ou celles à vocation communautaire soit sociale comme le DAF (Deutsche Arbeitsfront), l’organisation de tous les actifs « allemands » et son agence de loisirs la KdF (Kraft durch Freude) fondés en 1933.
Le programme du NSDAP (Nationalsozialistische Arbeiterpartei ou parti national-socialiste) prévoyait dès 1920 de rendre obligatoire la pratique de la gymnastique et du sport, cf. Gottfried Feder, Das Programm der NSDAP und seine weltanschaulichen Grundgedanken, Munich, Zentralverlag der NSDAP, 1934, p. 17.
Boaz Neumann, « The Phenomenology of the German People’s Body (Volkskörper) and the Extermination of the Jewish Body », New German Critique, n° 106, 2009, p. 149-181.
Pour une définition précise de la « Communauté du Peuple » considérée ici comme outil d’analyse historique, on s’appuiera ici sur la définition qu’en donnent Martina Steber et Bernhard Gotto dans « Volksgemeinschaft im NS-Regime : Wandlungen, Wirkungen und Aneignungen eines Zukunftsversprechens », Vierteljahrshefte für Zeitgeschichte, 3, 2014, p. 433-445, ici p. 434.
Detlev Peukert, Volksgenossen und Gemeinschaftsfremde. Anpassung, Ausmerze und Aufbegehren unter dem Nationalsozialismus, Cologne, Bund-Verlag, 1982.
Wolfgang Ayass, « „Demnach ist zum Beispiel asozial …“ Zur Sprache sozialer Ausgrenzung im Nationalsozialismus », Nicole Kramer /Armin Nolzen, Ungleichheiten im „Dritten Reich“. Semantiken, Praktiken, Erfahrungen, Göttingen, Wallstein Verlag, 2012, p. 69-89.
Richard D. Mandell, The Nazi Olympics, New York, The Macmillan Company, 1971.
David Clay Large, Nazi Games, op. cit., p. 17.
Jean-Marie Brohm, « La religion athlétique de Coubertin, admirateur de l’olympisme nazi », Pouvoirs, vol. 189, no. 2, 2024, p. 61-71.
Reinhard Rurüp (éd.), 1936. Die Olympischen Spiele,op.cit., p. 13-19.
Hans Joachim Teichler, Internationale Sportpolitik, op. cit.
Ces protestations et le compromis pré-olympique qu’elles suscitèrent dans la politique intérieure du « Troisième Reich », notamment à l’encontre de la minorité « juive » et les nouveaux stéréotypes racistes qui furent forgés à cette occasion ont fait l’objet d’un article de David Clay Large, « Hitler’s Games : Race Relations in the 1936 Olympics », German Historical Institute London Bulletin, 29.1, 2007, p. 5-27.
Arnd Krüger, « Sieg Heil to the Most Glorious Era of German Sport: Continuity and Change in the Modern German Sports Movement », The International Journal of the History of Sport, vol. 4, mai 1987, n° 1, p. 5-20, ici p. 10.
Hans Joachim Teichler, Internationale Sportpolitik, op. cit., p. 45-47.
Völkischer Beobachter, Nr. 177, 1.10.1923 (Reichsausgabe), cité dans Hans Joachim Teichler, Internationale Sportpolitik, op. cit., p. 61.
Arnd Krüger, Die Olympischen Spiele 1936, op. cit., p. 33.
Thomas Alkemeyer, Körper, Kult und Politik, op. cit., p. 233-238.
Hans Joachim Teichler, Internationale Sportpolitik, op. cit., p. 62 et suivantes.
Ulrich Popplow, « Adolf Hitler – der Nichtsportler und der Sport », Heinz Nattkämper (dir.), Sportwissenschaft im Aufriss, Saarbrücken, Universitäts- und Schulbuchverlag Saarbrücken, 1974, p. 39-55.
Berno Bahro, DerSS-Sport.Organisation–Funktion–Bedeutung, Paderborn, Ferdinand Schöningh, 2013.
Hajo Bernett, « Der deutsche Sport im Jahre 1933 », Stadion, 7/2, 1981, p. 225-283 ; Lorenz Pfeiffer, Henry Wahlig, « Die Exklusion jüdischer Mitglieder aus deutschen Turn- und Sportvereinen im nationalsozialistischen Deutschland », dans Detlef Schmiechen-Ackermann (dir.), « Volksgemeinschaft » : Mythos, wirkunsgmächtige soziale Verheißung oder soziale Realität im « Dritten Reich », Paderborn, Schöningh, 2012, p. 199-210.
Horst Ueberhorst, « Deutsche Turnbewegung und deutsche Geschichte. Friedrich Ludwig Jahn und die Folgen”, APuZ, 28/78, Bonn, Bundeszentrale für Politische Bildung, p. 3-15, ici p. 11-12.
Hans-Joachim Teichler, Internationale Sportpolitik, op. cit., p. 39.
Florent Brayard/Andreas Wirsching, Historiciser le Mal. Une édition critique de Mein Kampf, Paris, Fayard en collaboration avec l’Institut für Zeitgeschichte, 2021, p. 610-611 ; Hajo Bernett (éd.), National-sozialistische Leibeserziehung, op. cit., p. 34.
Berno Bahro, DerSS-Sport, op. cit., ici p. 37.
Lettre de Lewald à Lammers du 16 mars 1933, Bundesarchiv Lichterfelde Berlin, R8077, 46/173/612, cité dans David Clay Large, « « Hitler’s Games », art. cit., p. 8.
David Clay Large, « « Hitler’s Games », art. cit., p. 9.
Hans-Joachim Teichler, « Zum Aussschluß der deutschen Juden von den Olympischen Spielen 1936 », Stadion, 15/1 (1989), p. 47–48.
Völkischer Beobachter, 22 avril 1933 cité dans Hans-Joachim Teichler, « Das IOC und der Ausschluss der deutschen Juden von den Olympischen Spielen », dans Berno Bahro/Jutta Braun/Hans Joachim Teichler (dir.), Vergessene Rekorde. Jüdische Leichtathletinnen vor und nach 1933, Bonn, Bundeszentrale für politische Bildung, 2010, p. 124-137, ici p. 125.
Arnd Krüger, « „Dann veranstalten wir eben rein deutsche Olympische Spiele” : Die Olympischen Spiele 1936 als deutsches Nationalfest », dans Helmut Breuer, Roland Naul (dir.), Schwimmsport und Sportgeschichte: Zwischen Politik und Wissenschaft, St Augustin, Academia Sport, 1994, p. 127–149.
Saul Friedländer, L’Allemagne nazie et les Juifs. Les années de persécution 1933-1939, Paris, Éditions du Seuil, 1997, p. 195 ; Cornelia Essner, Die « Nürnberger Gesetze » und die Verwaltung des Rassenwahns, Munich, Paderborn, 2002.
Hajo Bernett, Der jüdische Sport, op. cit., p. 104-106 qui rapporte alors le commentaire suivant du Ministère de l’Intérieur daté du 2 novembre 1935 : « Enfin, dans la solution à apporter au problème des demi-juifs, il faut tenir compte des répercussions que cela pourrait avoir sur les Jeux olympiques, sur les relations de l’Allemagne avec l’Angleterre. » (BArch Lichterfelde, R 18/554 Rep. 320).
Ibid., p. 22 ; Hans-Joachim Teichler, « Die jüdische Sportbewegung im nationalsozialistischen Deutschland », dans Berno Bahro/Jutta Braun/Hans Joachim Teichler (dir.), Vergessene Rekorde. Jüdische Leichtathletinnen vor und nach 1933, Bonn, Bundeszentrale für politische Bildung, 2010, p. 109-122.
Volker Bloch, Berlin 1936 : Die olympischen Spiele unter Berücksichtigung des jüdischen Sports, Konstanz, Hartung-Gorre, 2002, p. 76-78; Jutta Braun, « Gretel Bergmann », dans Berno Bahro/Jutta Braun/Hans Joachim Teichler (dir.), Vergessene Rekorde, op. cit., p. 89-108.
Nous nous appuierons ici principalement sur les articles suivants : Lorenz Pfeiffer / Henry Wahlig, « Die Exklusion jüdischer Mitglieder aus deutschen Turn- und Sportvereinen im national-sozialistischen Deutschland », dans Detlef Schmiechen-Ackermann (dir.), « Volksgemeinschaft ». Mythos, wirkungsmächtige soziale Verheißung oder soziale Realität im « Dritten Reich » ?, Padeborn, Schöningh, 2012, p. 199-210 ; Henry Wahlig, « Die Verdrängung jüdischer Sportler aus dem öffentlichen Raum im NS-Deutschland », dans Dietmar von Reeken, Malte Thießen, « Volksgemeinschaft » als soziale Praxis : neue Forschungen zur NS-Gesellschaft vor Ort, Paderborn, Schöningh, 2013, p. 257-274.
Hajo Bernett, « Der deutsche Sport », art. cit.
Ralf Schäfer, « Antisemitismus im Sport vor 1933 », dans Verdrängt, verfolgt, vergessen. Berliner Juden im Sport vor und nach 1933, Berlin, Förderverein Blindes Vertrauen e.V. / Gedenkstätte Deutscher Widerstand, 2016, p. 16–72.
4 Lorenz Peiffer / Henry Wahlig, Unser Verein ist judenfrei!“ Ausgrenzung im deutschen Sport. Eine Quellensammlung », Berlin/Boston, De Gruyter Oldenbourg, 2017, p. 128.
5Reichsministerialblatt Nr. 11, 16 mars 1935, p. 100-101.
6 Werner Geibel, Leibesübung und Recht. Ein Wegweiser durch die gesetzlichen Bestimmungen unter besonderer Berücksichtigung der Anweisungen des Reichssportführers für Vereinsführer und Vereinsmitglieder, Mannheim, Verlag für Rechts- und Staatswissenschaften, 1936, p. 47.
7 Hans-Joachim Teichler, « Die jüdische Sportbewegung », art. cit., ici p. 113.
Heny Wahlig, Sport im Abseits. Die Geschichte der jüdischen Sportbewegung im nationalsozialistischen Deutschland, Göttingen, Wallstein Verlag, 2015, p. 105 et p. 129.
Henry Wahlig, « Die Verdrängung », art. cit.
Courrier du NSDAP, Gauleitung du pays de Bade, à la ville d’Offenburg, 5 juin 1934, Stadtarchiv Offenburg, Bestand 05/3139, cité dans Henry Wahling, « Die Verdrängung », art. cit., p. 263.
Israelisches Familienblatt, 11 juillet 1935.
Suivant les analyses inspirées par la sociologie de l’espace adoptées par Henry Wahlig, dansSport im Abseits, op. cit., ici p. 19 et suivantes.
Le boxeur poids-moyen/mi-lourds sinti, Johann “Rukeli” Trollmann (1907 Berlin – KZ Wittenberge 1944), champion d’Allemagne en 1933 fut rapidement exclu des rings et records sportifs en tant qu’« étranger de race » (Rassenfremd) comme l’avait été son prédécesseur « juif », Erich Seelig, qui put fuir quant à lui l’Allemagne en 1933, cf. Claus Grote, « Johann Trollmann, gen. Rukelie, gen. Gipsy : Ein Außenseiterbiographie im deutschen Boxsport », Arnd Krüger/Bernd Wedemeyer (dir.), Aus Biographien Sportgeschichte lernen, Hoya, NISH, 2000, p. 177-199.
Suivant la formule d’un contemporain, probable lecteur de Hegel, et citée par Henry Wahlig, « Die Verdrängung », art. cit., p. 104.
Hans Joachim Teichler, Internationale Sportpolitik, op. cit., p. 106 sqq.
Jüdische Rundschau 1937, Sport-Rundschau, Nr. 34 du 30 avril 1937.
Les biographies sont désormais nombreuses sur Gretel Bergmann, alors nous nous reporterons à son autobiographie : Gretel Bergmann, « Ich war die große jüdische Hoffnung » : Erinnerungen einer außergewöhnlichen Sportlerin, Karlsruhe, G. Braun, 2003. L’historien Moshe Zimmermann a souligné quant à lui à quel point Gretel Bergmann fut un support d’identification pour les Allemands juifs des années 1930 dans, Moshe Zimmermann, « Zwischen Selbstbehauptung und Diskriminierung: Deutsch-jüdische Turn- und Sportzeitung », Michael Nagel (dir.): Zwischen Selbstbehauptung und Verfolgung: Deutsch-jüdische Zeitungen und Zeitschriften von der Aufklärung bis zum Nationalsozialismus, Hildesheim, Olms, 2002, p. 295-313.
Arnd Krüger, Die Olympischen Spiele 1936, op. cit., p. 128-129.
Hajo Bernett, The Role of Jewish Sportsmen, p. 108.
Hajo Bernett, Der jüdische Sport, op. cit.,p. 112.
Sander Gilman, « Der jüdische Körper und die Integration der Juden », Gisela Dachs (dir.), Jüdischer Almanach. Sport, Berlin, Jüdischer Verlag, 2011, p. 24-33 ; Philipp Wagner, « ›Schejne Körper‹: Jüdische Körper als Brennpunkte antisemitischer Stereotype », Susanne Helene Betz/ Monika Löscher/ Pia Schölnberger (dir.): »… mehr als ein Sportverein«. 100 Jahre Hakoah Wien 1909-2009, Wien, Studien Verlag, 2009, p. 37-47.
Falk Wiesemann, Antijüdischer Nippes und populäre “Judenbilder”. Die Sammlung Finkelstein, Essen, Klartext, 2005.
Arnd Krüger, « Germany », art. cit., p. 24.
Hans Bohrmann (ed.), NS-Presseanweisungen der Vorkriegszeit, 7 vol., Munich, 1984–2001, vol.3/1934, p. 865-866; volume 4/1935, p. 85, p. 853.
Reinhard Rurüp (éd.), 1936. Die Olympischen Spiele, op. cit., p. 131-132.
Wolfgang Fritz Haug, Faschisierung des bürgerlichen Subjekts. Die Ideologie der gesunden Normalität und die Ausrottungspolitik im deutschen Faschismus. Materialanalysen, Berlin, Argument Verlag mit Ariadne, 1986, p. 98.
Wolfgang Ayass, « „Demnach ist zum Beispiel asozial …“ », art. cit., ici p. 74.
Thomas Alkemeyer, Körper, Kult und Politik, op. cit., p. 309.
Ibid., p. 220-221.
Christian Debusmann/ Wolfgang Wippermann, « Das „Fest der Völker“ und der Alltag der Berliner. Einige Überlegungen über die Wirkungsgeschichte der Berliner Olympischen Spiele von 1936 », dans Thomas Alkemeyer e.g., Olympia-Berlin. Gewalt und Mythos in den Olympischen Spielen von Berlin 1936, Wissenschatliches Symposium in Berlin vom 16. Bis 18. Oktober1986, Berlin, 1990, p. 229-244, ici p. 237-238.
Hélène Mayer, dont le père était juif, vivait en Californie (EUA) en 1933. Elle fut alors exclue de son club d’Offenbach-sur-le-Main car « juive ». Appelée à participer aux jeux en 1935, elle demanda que sa nationalité allemande fut confirmée en vertu des lois de Nuremberg, et put participer en tant que « Mischling » aux jeux pour l’Allemagne. Elle déclarait en effet ne pas se reconnaître dans la religion et culture juive, n’appartenir à aucune organisation juive et pouvait profiter, aux yeux des dignitaires nazis, d’un physique « aryen ». La photographie fit scandale lors de sa parution en raison du salut hitlérien et du brassard à croix gammée portée par Hélène Mayer sur le podium, entourée de la hongroise Ilona Elek, dont le père était aussi juif, et de l’autrichienne Ellen Müller-Preis. Cette photographie illustre toutes les ambiguïtés des jeux nazis, pour les organisateurs comme pour les participantes.
Hans Bohrmann (ed.), NS-Presseanweisungen der Vorkriegszeit, 7 vol., Munich, 1984–2001, vol. 5/1936, p. 831.
Arnd Krüger, Die Olympischen Spiele, op. cit., p. 194.
Jean-Yves Le Naour, La honte noire, Paris, Hachette, 2003.
Christian Ingrao, Croire et détruire : les intellectuels dans la machine de guerre SS, Paris, Fayard, 2010.
James A. Page, Black American Medalists, Englewood, Colo., 1991, pp. XII–XIV.
David Clay Large, « Hitler’s Games », art. cit., ici p. 21.
Albert Speer, Au cœur du Troisième Reich, Paris, Fayard/Pluriel, 2010, p. 105.
Discours aux hommes de la 8e (SS) classe, 3 juillet 1938, MA312, Institut für Zeitgeschichte, Munich, cité dans David Clay Large, « Hitler’s Games », art. cit., ici p. 23.
Ibid., ici p. 24-25.
Joseph Goebbels, Journal, 1933-1939, Paris, Tallandier, 2007, p. 630.
Reinhard Rurüp (éd.), 1936. Die Olympischen Spiele, op. cit, p. 152-153.
Hans Joachim Teichler, Internationale Sportpolitik, op. cit, p. 39-40.
Hajo Bernett, « Symbolik und Zeremoniell der XI. Olympischen Spiele in Berlin 1936 », Sportwissenschaft, 16 (1986) 4, p. 357-397 ; Ibid., Marcus Funck, Helga Woggon, « Der olympische Fackellauf 1936 oder die Disharmonie der Völker », Sozial-und Zeitgeschichte des Sports, 10 (1996) 2, p. 15-35.
Victor Klemperer, LTI. La Langue du IIIe Reich, Paris, Albin Michel, 1996 (1ère édition allemande, 1975), p. 25-26.
Cité dans Johannes Dannheuser, « Gemeinschaft und Leistung » dans Heinz Wetzel, Johannes Dannheuser, Feste der Leibesübugen, Reichsleitung des NS-Lehrerbundes, Berlin, 1939, p. 41.
Friedrich Mildner, « Das deutsche Turn- und Sportabzeichen », dans Ibid. (éd.), Olympia 1936 und die Leibesübungen im nationalsozialistischen Staat, Bd. 1, Berlin, Buchvertrieb Olympiade, 1936, p. 500.
Rüdiger Hachtmann, « « Bäuche wegmassieren und überflüssiges Fett in unserem Volk beseitigen ». Der kommunale Breitensport der NS-Gemeinschaft > KdF < », dans Frank Becker/ Ralf Schäfer (dir.), Sport und Nationalsozialismus, op.cit., p. 27-65.
Berno Bahro, DerSS-Sport, op. cit., p. 141 sqq.
Tim Mason, Sozialpolitik im Dritten Reich. Arbeiterklasse und Volksgemeinschaft, Opladen, Westdeutscher Verlag, 1977.
Charlotte Soria, « Faire vivre un esprit communautaire par le sport ? Le stade de la Koch & te Kock (Oelsnitz im Vogtland, Saxe) entre 1936 et 1938 », Sociétés & Représentations [à paraître en 2024].
Berno Bahro, DerSS-Sport, op. cit., p. 131-132.
Rundschreiben Chef SS-Führungsamt, 8 mai 1935, “Abänderung des nicht vorliegenden Befehls vom 28.2.1935”, BArch NS17/102.
Berno Bahro, DerSS-Sport, op. cit., p. 134-136.
Heny Wahlig, Sport im Abseits, op. cit., p. 225.
Reiner Pommerin, Steriliserung der Rheinlandsbastarde. Das Schicksal einer farbigen deutschen Minderheit 1918-1937, Düsseldorf, Droste, 1979.
Wolfgang Ayass, « „Demnach ist zum Beispiel asozial …“ », art. cit., ici p. 82.